Salut ! Je suis bien contente d'être parmi vous, mais puisque vous ne me connaissez pas, je vais me présenter en quelques mots... Alors, pour commencer mon prénom c'est Marjorie. J'ai une centaine d'années et je suis une insupportable petite fille. Ce personnage est mon 1er compte sur Cripple Creek et je peux assurer en moyenne une présence de 1 à 7 jours par semaine. Je peux également vous affirmer que j'ai lu le règlement ! La preuve, le code c'est I love Cripple Creek. Enfin bon, pour terminer, n'oubliez pas d'aller lire l'histoire de mon personnage, elle se trouve dans le message suivant !

Allongé sur la neige d'une steppe, une fine silhouette vient d'ouvrir les yeux. Un jeune homme dont la blancheur et la clarté du ciel lui oblige à fermer à nouveau les paupières. La luminosité les brûle. Il n'y a d'ailleurs pas que cela qu'il le fait souffrir. Une douleur cuisante à l'arrière du crâne ainsi qu'une à l'abdomen le martyrise. Il porte une main à sa tête, une autre à son ventre. Entrer en contact avec un liquide chaud ne l'étonne guère. Il s'y attendait. Il rapproche pourtant ses deux paumes vers lui, comme pour s'en assurer. Il saigne. Le jeune homme sait qu'il devrait s'en inquiéter et pourtant cela ne lui fait rien. Quelque chose le tracasse bien plus. Quelque chose qu'il juge plus primordiale que sa propre santé.

Pourquoi ne se souvient-il de rien ? Pourquoi saigne-t-il et d'où proviennent ses blessures ? Où est-il ? Il n'a pas encore eu le courage de se lever mais il sait qu'il ne saura pas en quelle terre il est. Et surtout, ce qui le tracasse le plus : Qui est-il ? Ne pas savoir son identité le chagrine plus que tout. À ses yeux un être sans nom n'est rien, il est comme inexistant. D'ailleurs est-il réel ? Le coup qu'il a du recevoir à la tête lui embrume l'esprit. Quelle idée d'avoir pareille pensée ! Il n'est pas dans un rêve, il le sent. Le jeune homme l'aurait pourtant aimé. Il lui aurait suffit de se réveiller et son quotidien aurait reprit. Mais là... Rien. Juste le bruit du vent dans ses oreilles, son corps meurtrit et tremblant ainsi que son esprit vide.

Il n'ose pas se lever. L'inconnu le terrifie. Le damoiseau se force pourtant, soulevant son torse pour venir s'assoir sur la plaine. Son regard scrute l'horizon avant de se rapprocher sur ce qui l'entoure. Outre les traces rouges sur la neige, se trouve à côté de lui une petite valise. Il la prend, l'ouvre. Des vêtements, ses vêtements... Rien d'extraordinaire. Il replie ses affaires et se lève et aperçoit dans la neige une petite forme recroquevillée. Il ne lui faut guère de temps pour la reconnaitre. Il se souvient... Tous lui revient doucement à l'esprit... Oubliant ses blessures, il soulève le visage de sa soeur entre ses mains pour lui afficher un doux sourire afin de la rassurée. L'ainé inspecte alors rapidement l'état de santé de l'enfant avant de la forcer à se blottir contre lui. Lui apporter du réconfort à nouveau ?

Non. Les corps gisant non loin d'eux ne seraient guère bon d'être vus par une fillette. Un sourire mauvais vient éclairer son visage. L'envie d'une existence plus prospère loin de Londres n'était guère une idée mauvaise. Sûrement utopiste. Continuer le voyage loin des sentiers battus et de nuit était un brin dangereux. Attendre le jour... Ne leur avait-elle pas conseillé ? Et bien que la tristesse de voir ses propres parents dormir éternellement le tiraille, il ne peut s'empêcher de penser qu'ils ont été punis de leur imprudence. Il finit par détourner les yeux observant les plaines. La steppe est grande. Ce n'est qu'un immense tapis de blanc interminable. Il ne sent pas sa soeur se dégager de son étreinte. La gamine se retourne. Elle hurle. Un cri perçant, déchirant cet abominable silence qui n'avait cesse de régner.

Devant elle, un reste de massacre. Ou alors celui d'un repas. Membres humains, sang, débris de corps, une tête en mauvaise état à ses pieds. Elle ferme les yeux mais les images restent en elle. Des larmes coulent. Elle pleure. Qui ne l'aurait pas fait devant pareil carnage ? Son ainé en vient à la retourner et lui dire de ne plus y penser. Le jeune homme sait pourtant que ces mots ne serviront à rien. Et bien qu'optimiste, il en vient à songer qu'il n'aurait pas du se réveiller, que sa préposée chute aurait du lui ôter la vie tous comme à celle de sa cadette. Exagéré ? Peut-être... Il s'en moque préférant pleurer sur son sort. Dans ses complaintes sûrement abusives, il n'entend pas qu'on l'appelle ni que l'on s'approche.

Une main sur son épaule le ramène à la réalité. Le damoiseau lève la tête. Un homme est penché au-dessus de lui. Son visage est inquiet, tout comme celui de la femme derrière lui. On lui parle, il n'arrive à tous comprendre. On les recouvres de vestes, on porte la fillette encore tremblante. Et on leur fait signe de les suivre. Ils ne les connaissent pas mais, il s'en moque. Les sourires chaleureux qu'on a pu leur lancer pour les rassurer l'on persuadé de suivre ces étrangers. On s'occupera d'eux. Bien ou mal ? Il ne sait pas.